Les dernières heures en mouvements dans une zone heuristique… On examine tout comme à l’arrivée, l’excitation remplacée par une pré-nostalgie. Les gestes sont étudiés, les pas mesurés, l’horizon scanné… Rituel de fin de vacances, l’air clame cette annonce ex cathedra. On s’efforce d’aspirer les couleurs et les senteurs de ce qui nous entoure, L’essence de ce qui nous émerveille… On pille la moindre parcelle d’images avec nos yeux maraudeurs, La substance de cette parenthèse enchantée… On aimerait emporter l’ambiance avec nous et transposer sa rotation dans la gravité de notre galaxie… Mais c’est...
Alors on descend toujours plus, avec ce sentiment profond de s’enfoncer dans le ventre de la terre. On survole en lacets l’impressionnant spectacle de ce village calé au fond de nulle part. Et on arrive, là l’image vous assaille de toutes parts, le spectacle est grandiose ! On fait le tout du village et partout on s’extasie de l’alliance de la pierre et de la flore, des habitations et de la faune, de l’eau qui coule et du temps qui passe, nouant les liens de mariage entre l’homme et ce qui l’entoure. C’est vrai, on croise tellement de touristes qu’on a tendance à chercher la Tour Eiffel, cependant...
Spectateur de la magie qui s’opère devant mes yeux, Anesthésié par le charme apprêté dans ses atours de chair, Je reste suspendu en vol alors que le temps me double… La séduction d’un corps opère dans son passage, Et laisse dans son sillon, après avoir labouré mes sens, L’impénétrable aura d’un rêve… Plus tard, l’illusion dissipée, Je me réveille et m’admoneste Devant tant de silence et d’inaction… Mais on ne parle pas à une apparition, c’est un sacrilège ! On reste béat et on se perd dans sa contemplation, Comme un animal pris au piège dans des phares nocturnes… On respire les fragrances de son...