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Le coin de Malcolm J. Créations de textes poétiques, avis littéraires, et tant d'écris... vains !

Les cycles éphémères

Malcolm J.

Les dernières heures en mouvements dans une zone heuristique…

On examine tout comme à l’arrivée, l’excitation remplacée par une pré-nostalgie.

Les gestes sont étudiés, les pas mesurés, l’horizon scanné…

Rituel de fin de vacances, l’air clame cette annonce ex cathedra.

 

On s’efforce d’aspirer les couleurs et les senteurs de ce qui nous entoure,

L’essence de ce qui nous émerveille…

On pille la moindre parcelle d’images avec nos yeux maraudeurs,

La substance de cette parenthèse enchantée…

 

On aimerait emporter l’ambiance avec nous et transposer sa rotation dans la gravité de notre galaxie…

Mais c’est tout bonnement impossible, il n’y a pas assez de place dans la valise,

Autant pour les uns qui désirent ardemment la pause de l’aller,

Que pour les autres qui aspirent goulument l’espérance du retour.

Ces bouts de vie ne peuvent survivre que dans leur climat naturel, alors il faut se faire une raison…L’amende est lourde pour celui loue le passé.

 

On a le choix entre s’accrocher, toutes griffes dehors, à tout ce qu’on peut avant de tomber dans l’obligation de l’envol, stase hypnotique ou transe frénétique du « j’emporte tout, du gel douche au petit caillou ou je ne pars pas ! »…

Ou accepter sans complaisance l’évidence et flamber les derniers instants comme les premiers billets de la liasse : plongeon de l’extrême dans la piscine de l’oubli, Balade finale sur un rafraîchissant sentier, dernier verre pour la soute, multiples étreintes avant l’envol…

A cela, j’ai entrainé mon point de vue dans l’entre deux, en laissant couler simplement le temps dans le plaisir des choses simples…

 

Dans tous les cas, l’organisation du départ demeure inévitable avec le rangement de notre étalement et sa vérification ou non…

Et puis on embrasse le paysage une ultime fois, être cher qu’on quitte en lui promettant de revenir bientôt, ou du moins de penser à lui…

On se retourne pour dire au revoir à l’endroit en souhaitant que nos empreintes sur le sable demeurent malgré les vagues…

 

C’est un prélude à la mort, la fin de ce quelque chose d’ineffable,

Le dernier jour de l’été, avant la rentrée des cours,

Le dimanche soir, avant la reprise du travail,

I l va falloir renaître fabriquer de nouvelles affaires de vie…

 

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