Sale garce ! Catin ! Du bout du joint, Tu attises mon regard Et enflammes sans égard Mon frêle cerveau Marqué du sceau De ton étrange pouvoir : Reflet de l’âme, miroir. Tu m’endors et lamine ma volonté. Tu es l’or, je suis le chercheur enragé. Amante dévouée, ta parure est magnifique. Sorcière acharnée, ton effet est diabolique. Tu es le poison qui doucement m’attire. Poumons, subconscient, mon être est ton empire. Ma reine, je suis ton fidèle mais triste esclave ; Ton parfum, ton goût, sont les fruits dont je me gave.
C’était l’époque des fêtes : Les cadeaux, le sapin… Moi, j’avais les boules. On avait passé la soirée Dans ce fameux bar-café de notre village, dans une vallée perdue des Vosges. Tu ne m’avais pas décroché beaucoup de mots Alors que j’étais prêt à te décrocher la Lune, Tout du moins à te payer des croissants, Faute d’envergure, Ou à t’emmener en Turquie, Plus tard, faute de blé. A présent, on marchait côte à côte Dans ce vent qui nous glaçait les os, Mais moi, ça me réchauffait l’âme d’être à tes côtés ; Mais moi, j’étais déjà gelé dans l’âme de ne pas avoir la cote. Donc, je n’avais pas le vent...
La femme n’est plus toute jeune, et pourtant si midinette au fond d’elle, qu’elle attend toujours son Ken. Il est arrivé, l’homme, le vrai, viril Ken ! Hardeur insatiable, il défend des buts sur gazon, défonce l’écu des trahisons, pille des cités féminines avec leur sentiments, et il n’hésite pas, il blesse, meurtri, broie et ment… Il n’a cure de sa femme légitime et de sa peine. C’est rageant et rend fou d’observer tant de malheur à la suite de vives émotions générées par le corps en voulant nier absolument l’évidence de l’humeur. Avec force d’arguments et pléthore de séduction, elle a laissé...
Rivières sauvages, fleurs des champs, Amitiés du jeune âge, présence d’absents… Comme des pétales de coquelicots Les liens se sont envolés dès la cueillette, Le vent les a emportés ! Les tourbillons ont creusé les sillons de la vie… Le partage des parcours s’est fait sans qu’on s’en aperçoive, Ou alors on n’a pas voulu voir, Ou alors il n’y a pas de regrets à avoir.
Nous avons battu le désert à perte, A fond de casserole, à vue de tempête… Nous avons inondé par des ponts là où il n’y avait ni rivières ni vide, Simplement, entre les espaces, nous voulions une connexion plus rapide ! Nous nous sommes entendus pour ne plus écouter, Voire nous endormir sur un flot de paroles pour nous bercer… Nous avons fabriqué des cieux électroniques pour taire la réalité. Nous avons codé ce qui était clair afin de ne pas être réveillés, Et obscurci la lumière tout en nous proclamant éveillés ! Nous avons forcé le levier de la vanité Là où l’inclination était déjà forte… A ce...
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