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Le coin de Malcolm J. Créations de textes poétiques, avis littéraires, et tant d'écris... vains !

Doutes de neige

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2009-12-21-Grand-Ballon.JPG

C’était l’époque des fêtes :

Les cadeaux, le sapin…

Moi, j’avais les boules.

 

On avait passé la soirée

Dans ce fameux bar-café

de notre village,

dans une vallée perdue des Vosges.

 

Tu ne m’avais pas décroché beaucoup de mots

Alors que j’étais prêt à te décrocher la Lune,

Tout du moins à te payer des croissants,

Faute d’envergure,

Ou à t’emmener en Turquie,

Plus tard, faute de blé.

 

A présent, on marchait côte à côte

Dans ce vent qui nous glaçait les os,

Mais moi, ça me réchauffait l’âme d’être à tes côtés ;

Mais moi, j’étais déjà gelé dans l’âme de ne pas avoir la cote.

 

Donc, je n’avais pas le vent en poupe,

Mais comme tu étais une girouette,

J’espérais bien qu’il tourne.

En attendant, on traçait notre chemin, têtes baissées,

Dans la neige épaisse d’un vieil hiver,

Vers ta maison à l’autre bout du village.

 

Dans ce chemin de l’espoir à mon amour,

L’esprit embrumé, la langue pesante et les pas lourds,

Je ressassais l’or de tes baisers,

Ou les pépites que tu avais bien voulu me filer.

Je me souvenais quand je caressais ton tendre grain épidermique

Avant que ça ne tourne au vinaigre, de qualité, genre balsamique.

Je me rappelais d’avoir palpé tes pulpeuses pêches mammaires

Que j’avais pécho, c’était chaud !

Mais tu m’avais mis un froid, à croire que ça se répétait là.

Je sentais à nouveau les effluves parfumées de tes phéromones

Qui faisaient bouillir crescendo mes hormones

Jusqu’à avoir envie de coucher sur des draps

Ta fibre capillaire de soie

Et plus si affinité,

Mais on n’est même jamais allés au pied…

Du lit, c’est à prendre au pied de la lettre,

A peine sur la banquette de ta mère ;

Et la pilule je l’avais amer.

En plus, ce jour-là, je t’avais apporté des roses rouges,

Ça tombe bien, t’en avais besoin pour m’envoyer dessus,

Dans  un départ précipité genre « Faut que tu bouges ! »

C’était le bouquet ! L’épine dans le cœur et non dans le …

Seule occasion donc : cet après-midi

Qui s’est fait évincer en catimini,

Alors qu’elle nous était dédié,

Vraiment ça m’a fait les pieds !

Ton teint de jeune fille,

Les sourires étranges et rares

Qui illuminaient ton visage…

La froidure de ton cœur

Qui m’inondait de chagrin.

 

Je te collais tellement,

On aurait dit que je bossais pour superglue,

Pourtant, moi, les sticks, je les fumais

Et c’est pas pour autant que je sortais des tubes de l’été.

 

J’ai bien tenté un coup de folie

Lorsque je t’ai entraîné avec jeu

Dans le tapis blanc.

Alors nous étions couchés tous deux,

Et mon corps te protégeait au mieux.

Doucement tu t’enivrais de mes attentions,

De mes caresses, de la séduction de ton sein…

Et puis ta raison a refroidi encore mes ardeurs

De tes yeux tu m’as collé des pains

Tonitruants et secs,

Vraiment on ne parlait pas le même dialecte

Lorsque tu évoquais la faim qui turlupinait ton ventre,

De ta cheminée et de sa chaleur dont tu te languissais,

De ton chien qu’il fallait que tu sortes,

Puisque ta prévenance

sur le fait que j’allais tomber malade

à rester mouillé dans le froid

n’avais pas fonctionné…

 

 

 

J’ai capitulé,

Tu as souri de triomphe.

Tu as gravé des maux dans mon cœur

Au fer rouge, que le blanc du paysage

N’arrivait pas à calmer.

 

Je t’ai ramené dépité.

Je t’ai quitté à ce moment,

Je ne le pensais pas, pour toujours.

Et puis je suis revenu avec la goutte au nez,

L’espoir indéfectible au cœur…

Un espoir fou de jeune

qui recherche sa princesse.

 

Je suis repassé à côté du bar-café,

Un cri de joie s’en est échappé

Comme une joute à ma déception ;

Je n’ai pas relevé, j’étais tombé au tapis.

 

Je suis rentré dans une tempête de confusion

Sur l’océan de mes questions.

 

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Malcolm J.

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